Dans le domaine des jeux de réflexion (échecs, dames, go, etc.) se jouant en un contre un, une **partie **simultanée**** ou, plus couramment, une « simultanée » est une rencontre entre un fort joueur (le plus souvent un maître international ou un grand maître international) face à de nombreux adversaires, généralement d'un niveau amateur, chacun sur un tablier (échiquier, damier, goban, etc.) séparé.
Ce type de jeu spectaculaire est notamment effectué par de forts joueurs lors d'exhibitions.
En général, lors d'une partie simultanée il n'est pas fait usage de pendule d'échecs. Les échiquiers sont disposés en cercle ou en carré autour du maître, celui-ci ayant les Blancs sur chacun des échiquiers.
Le maître passe d'un échiquier à l'autre dans un ordre déterminé, et ses adversaires jouent au moment où il se présente devant leur échiquier. La réponse du maître est généralement rapide pour éviter que l’événement ne dure trop longtemps. Contrairement à l'habitude du jeu en tournoi, le maître dispose du droit de reprendre son coup après l'avoir joué, aussi longtemps qu'il n'a pas joué de coup sur l'échiquier suivant.
Une simultanée se déroule généralement sur une vingtaine d'échiquiers, mais le nombre varie en fonction du temps disponible et de la force des opposants. Au fur et à mesure que la rencontre progresse et que des parties s'achèvent, le temps entre deux coups diminue. On regroupe parfois les joueurs sur des tables adjacentes et il arrive que l'on fasse alors usage d'une pendule pour limiter le temps de réflexion de chaque adversaire.
Il existe aussi des simultanées à la pendule où les règles sont semblables à celles d'un tournoi ; le temps est limité par une pendule sur chaque échiquier. Le nombre d'adversaires est normalement beaucoup plus restreint et leur niveau plus élevé. C'est un défi sérieux pour le champion, car il doit gérer, en plus de ses adversaires, son temps dans chaque partie, et doit donc faire preuve de toute sa force. Dans les années 1980, le champion du monde Garry Kasparov a plusieurs fois affronté des équipes nationales en simultanées à la pendule.
Il existe également des simultanées à l'aveugle où le maître ne voit pas les échiquiers. Un assistant passe d'échiquier en échiquier en énonçant les coups joués à voix haute, et le maître y répond de même. Le champion américain Paul Morphy ou le grand-maître franco-russe Alexandre Alekhine, ont, entre autres, disputé à plusieurs reprises des rencontres de ce type.
Des compétitions similaires sont organisées sur des serveurs d'échecs sur internet tels que l'ICC ou FICS.
Une variante moins populaire de la partie simultanée est la simultanée en tandem, également connue sous le nom de « simultanée en saute-mouton » (en anglais, « leapfrog simultaneous exhibition »), où plus d'un (habituellement deux) maîtres jouent un certain nombre d'adversaires, effectuant des mouvements successifs sans se consulter.
En 2006, le grand-maître chinois Liu Dahua a battu le record de la partie simultanée de xiangqi contre le plus grand nombre d'adversaires, en affrontant 108 joueurs (69 victoires, 30 nulles et 9 défaites).
De 2007 à 2013, le joueur malaisien de [Scrabble anglophone](./Scrabble_anglophone) Ganesh Asirvatham a détenu le record mondial du plus grand nombre de parties de Scrabble jouées simultanément, avec 25 adversaires. Il est battu en 2013 par le scrabbleur australien Christopher May, celui-ci ayant affronté 28 joueurs simultanément pendant quatre heures, remportant 25 parties,.